L’humeur me donne plutôt envie de continuer à vous écrire ce soir, c’est pourquoi je continuerai donc à vous raconter ce qui s’est passé depuis que je suis partie reprendre la route.
Après que Juleigh m’ait redéposé à cette intersection entre la Road 1 & 12, je me remets donc en quête d’un nouveau conducteur. Deux ouvriers qui travaillaient juste au dessus de l’unique café du coin m’apercoivent, me confectionnent une pancarte avec ma destination et m’encouragent comme si j’allais au devant d’une grande quête. C’était marrant, voire même mignon. Une vieille dame finit par me prendre pour le début du trajet et lorsque le découragement commence à me narguer un petit peu plus haut, un 4X4 s’arrête et décide de me sauver. Je ne le savais pas encore mais ce 4×4 a définitivement fait ma journée. Le gars plutôt très sympa et assez jeune me fait savoir assez vite qu’il a un peu de temps devant lui et que si j’en ai aussi, on pourrait faire un détour ou deux avant ma destination finale de la journée, Paihia. C’est donc moins d’une heure plus tard, que nous nous sommes retrouvés sur la plage, l’air de rien comme si tout était normal et naturel. On ne pouvait plus l’arrêter, sa conduite de pilote nous faisait jumper dans les dunes, franchement c’était plus impressionnant. Je ne vous parle même pas de la vue qui était vraiment, vraiment, horrible. J’avais un peu l’impression de me retrouver dans un film américain où l’enchainement des événements était complètement insolite.
Après discussion sur nos loisirs respectifs, et quelques sushis à midi à Whangarei, il ne fallut que très peu de temps à mon guide de la journée pour m’amener en randonnée près de la côte (Mont Manaia). Une ballade de santé ça devait être. Tu parles, quelques dizaines de marches (oui genre comme des escaliers vraiment) plus tard en pleine forêt, j’étais déjà OUT. Et je le voyais galoper comme si de rien n’était, genre tranquilou. Autant vous dire que je n’ai pas réussi à garder la face très longtemps, ce Justin était une vraie machine. Moi qui pensais tenir un minimum la route, c’était loupé. Mais ça en valait vraiment la peine c’est vrai. La vue d’en haut était vraiment à couper le souffle. Et je ne sais pas si c’est le paysage ou l’absurdité de la situation qui faisait que j’étais en haut d’une montagne avec un parfait inconnu, mais le moment était plus surprenant. En vivant cette journée, je me suis dit que je savais maintenant pourquoi j’étais partie, c’était exactement pour ce genre de moment là.
Nous avons repris la route vers la Bay of Islands par la côte. C’était un peu plus long que la route principale mais magnifique. Vous vous mettez une chanson chill style de vacances dans les oreilles, et vous avez l’impression d’être le roi du monde ! Arrivée à Paihia, je descends au Ferry Terminal où j’avais rendez vous avec Lada, qui allait m’héberger pour 6 jours dans sa ferme. L’heure qui s’est passée avant son arrivée était relaxante, me suis promenée, allongée, relevée et suis restée perplexe face à la vue qu’offrait cette ville assez touristique car très connue pour ses paysages et ses nombreuses activités aquatiques (nager avec les dauphins, paraceiling, jetski, etc).
Cela fait maintenant 4 jours que je suis dans la ferme de Lada & Scott (et de leur petite fille de 1 an Jade). Je ne vous énumérerais pas les animaux qui la composent mais me contenterais de vous dire que parmi les chiens, chats, chèvres, moutons, poulets et chevaux, ça ne manque pas d’animation par ici. La propriété fait 85 hectares. C’est immense, et apparemment c’est encore très petit par rapport à la majorité des fermes dans la région. J’y fais pas mal de jardinage et je m’occupe un peu des animaux quand ils n’essaient pas de me chier dessus. Lada est vraiment adorable. Scott est quelqu’un d’assez impressionnant et me fait pas mal rire. En fait non, lui rigole parce qu’il voit que je pige rien quand il me parle. Moi je rigole parce qu’il rigole même si je sais qu’il sait que je le comprends pas. Bref on rigole bien, faut croire que ça doit être notre façon de communiquer. Genre quand il parle, t’as envie de lui dire » t’as pas oublié les consonnes dans tes mots ? » On a quand même pu se comprendre sur un sujet, sa bière qu’il fait lui même. Elle n’est pas si mauvaise franchement.
Hier, on a été jusque Kerikeri, à savoir la ville la plus proche de la ferme. Il faut bien imaginer que pour atteindre la maison, il faut déjà rouler 15min depuis la sortie de la route principale, et qu’il faut encore au moins ce même temps voir plus pour atteindre la civilisation. C’est donc assez reculé et la plupart des activités se déroulent donc à la propriété.
Quand tu vis chez des locaux en voyageant, tu passes obligatoirement par certains instants qui te font un peu halluciner car ils ne font pas partis de tes habitudes. Ma journée entière se résume plus ou moins à ce point là. Je l’appelle dans ma tête -, la journée du mouton. On s’est levé hyper tôt pour amener des moutons à une sorte d’abattoir si je puis dire. J’ai quand même cru un certain temps que j’allais participer au massacre. Heureusement pour moi, cela ne faisait pas parti du plan. Ne jamais se réjouir trop vite, mon après-midi a tourné autour de la poursuite aux moutons. Si vous pensez que les attraper est chose facile, détrompez vous ! Ma partie du job était de les attraper après avoir tenté une douzaine de fois de les rassembler d’abord. Et ensuite de les tenir un par un pour que l’on puisse leur injecter je ne sais pas quel produit contre les maladies dans la bouche et leur, heu, je vous passerais les détails de cette étape (=action à appliquer en vue d’une castration imminente). Je n’ai hérité que de deux coups de patte dans le nez et d’une chute glissante lié à un jump un peu trop osé pour tenter d’attraper un mouton. Je pense que je m’en sors bien comparé à Lada, qui m’a raconté (juste avant de commencer) qu’une fois un mouton lui avait donné un coup de tête et qu’elle avait eu la machoire explosée. Haaa bah c’est rassurant en tout cas.
Sinon, je suis remontée sur un cheval aussi. Ca m’a fait penser que la dernière fois datait des classes poneys en maternelle. C’était plutôt impressionnant bien que je ne sois restée par mesure de sécurité que dans la petite partie qui surplombe l’entrée de la maison.
Il me reste deux jours ici avec cette famille. Je remonterais alors encore la côte pour atteindre Ahipara où je resterais probablement un jour ou deux. L’objectif étant d’atteindre le Cap Reinga, pointe supérieure de l’île Nord de la Nouvelle Zélande en passant évidemment par la Ninety Mile Beach. J’espère vraiment que ca en vaut la peine parce que la distance est assez grande et je devrais ainsi redescendre les quelques 500km parcouru depuis Auckland jusque là.
Sur ce, je vous dis à bientôt la suite des aventures !
Bonne nuit tout le monde 🙂
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