Ca y est, il est enfin venu le temps du premier article ! Ce fameux premier article que tu ne sais pas comment commencer, ni comment écrire. Tu ne sais ni quel ton utiliser, ni quelles formes intégrer. Alors dans le doute, laissons place à la spontanéité et la simplicité. Le but étant, seulement, rappelons le, de vous raconter mon périple et de partager mes aventures avec chacun qui peut bien avoir envie de les entendre. Et j’ai bien envie de vous le décrire comme si je vous le racontais chaleureusement autour d’une belle bouteille entre amis, un soir d’été.
Voila déjà maintenant plus de dix jours que je suis partie. Une chose est sûre, c’est que très rapidement deux principes changent radicalement de réalité ; la notion de temps et la notion d’espace/de distance. Les deux m’ont semblé complètement décalés dès le premier jour où j’ai mis un pied en Nouvelle Zélande. D’abord « où est-ce que je suis », ou non plutôt qu’est-ce que je fous ici et qu’est-ce qui m’a pris bordeeel ? Qu’est-ce que je fais maintenant ? Qu’est-ce que je vais faire demain ? Tant de questions sans réponses mais peu à peu j’essaye d’assimiler le fait qu’il ne faut pas toujours trouver réponse à ces interrogations. Il est temps de se laisser vivre et d’y aller sans se retourner. Autant vous dire que c’est bien joli à dire, mais quand je me suis retrouvée à l’aéroport d’Auckland, 14h heure locale, après 30heures de voyage et déjà deux levers de soleil, t’es un peu à la ramasse. En fait non, t’es carrément à côté de la plaque et après coup je me dis que c’était peut-être mieux comme ça parce que du coup t’es pas tellement angoissée, ce qui facilite vraiment l’arrivée. J’ai passé la plupart du voyage, pour la partie qui se passait de jour, le visage collée à la fenêtre, éprouvant quelques difficultés à tenir en place. Pour la partie nocturne, c’était plutôt comme un long trajet interminable.
28 Septembre. C’est donc sous une belle drache que j’ai trouvé le premier bus menant à la ville. Voyageons léger qu’ils disaient, bah merci, là pour le coup c’était très léger, mon sac à dos s’étant perdu aux alentours de Melbourne, j’errais donc dans ce bus à ma guise me ballant d’un bout à l’autre du véhicule. Tout est une question de point de vue, si tu vois chaque petit obstacle comme un poids en plus à porter (héhé vous remarquerez le jeu de mot), tu peux direct faire retour-maison-merci-bonsoir-c’était sympa-mais-je rentre. Optimiiiiste, être optimiste et déterminée. Aaah tu l’as voulu ton aventure et ben maintenant tu l’as, alors démerde toi avec. Ok c’est bon je peux y aller. J’ai donc trouvé l’auberge de jeunesse, dans ma tête lieu de partage et de rencontres accueillant et chaleureux, tu parles, je vais pas vous mentir, cet endroit me donnait vraiment le cafard haha. Le lendemain matin, tout allait vraiment mieux.
Allez plus sérieusement, les deux premiers jours passés à Auckland étaient tout de même sujets à la découverte, à l’excitation et à l’impatience d’en voir plus. Me suis simplement balader, sans toujours savoir où j’allais, ce qui était plutôt plaisant. Me suis surprise à sourire bêtement plusieurs fois, sans savoir pourquoi. La ville est assez, heu, je ne sais pas. Un mélange des genres entre la Queenstreet, digne d’une Rue Neuve plus qu’améliorée (j’aurais plutôt dit comme à New York peut-être mais j’ai jamais été aux USA du coup j’en sais rien en fait), des quelques parcs à palmiers (je les appelle comme ça parce que j’étais toute joyeuse devant ces palmiers comme un gosse à qui on donne sa glaçe) et la Skytower, incontournable et centrale, de laquelle sautaient à l’élastique un bon nombre de touristes. La ville est au bord de l’eau, ce qui la rend quand même pas trop dégueulasse. Elle m’a d’ailleurs offert un premier lever de soleil assez surprenant lors de mon premier réveil. Sinon, J’ai rencontré deux frouz plutôt sympas, qui ont eu pitié de moi attendant ma valise devant l’auberge et un allemand au soir qui arrêtait pas de répéter la même chose en boucle (en allemand évidemment, vous vous doutez bien qu’il aurait pu m’insulter toute la soirée que je l’aurais pas deviné). Je pense qu’il essayait de me tauler à la bière dans la cuisine suréquipée de l’auberge. Bref, ces premiers jours étaient assez instructifs et ont permis de me mettre un peu dans le bain, histoire de piger quelque chose à ce que les néo zélandais disaient aussi. Parfois, avec certains seulement, c’est à peine si je captais qu’ils parlaient anglais. Ca a donné lieu à quelques moments folkloriques de grande solitude, je vous l’assure !
30 septembre.
Je démarre très tôt le matin, pleine d’enthousiasme pour commencer à me déplacer vers le Nord. Il pleut mais suis motivée ! Je passe devant le bus tout confo que j’avais vu la veille et qui coutait 35dollards et continue mon chemin, bien décidée à me trouver un chauffeur pour rejoindre ma 1ère destination située 120km plus haut, en pleine campagne. Le STOP, c’est le bien ! moi qui étais plutôt réfractaire au début, je bien avouer que lorsque je me suis retrouvée dans l’avant du camion semi-remorque d’un bucheron et qu’on sautait dedans à chaque bosse comme dans une attraction de Walibi, c’était plutôt fun et surprenant. Une discussion timide mais chaleureuse et deux cafés plus tard, j’arrivais donc enfin chez Juleigh & Peter, mes premiers hôtes du voyage.
J’y ai passé 4 jours, un vrai havre de paix et de sérénité, perdu au milieu des collines et des champs. Pas de pression, un paysage à vous rendre zen un hyperangoissé. Une vraiment belle expérience pour mon 1er woofing. Je dormais dans une caravane, je trouvais ça plutôt cool. J’ai passé beaucoup de temps avec Juleigh, british de source qui est venue s’installer en Nouvelle Zélande car elle avait rencontré Peter lors d’un voyage dans ce même pays. Des gens vraiment adorables. Lorsqu’on passe un peu de temps avec eux, on réalise que le voyage se vit dans les rencontres que l’on fait et celle-ci marquera à coup sûr le lancement de mon aventure. Le travail n’y était pas trop dur et se passait principalement dans le jardin/potager de la propriété. Pour résumer, Je me souviendrais des « Teaaa time » lorsque la cloche sonnait, de Miny le chat le plus heureux et détendu de la terre, de la poursuite au troupeau de vaches à 22h, de la peinture dans le dressing sur un fond d’Amy Winehouse, des apéros partagés autour du feu allumé chaque soir, des « babyyy trees », de ma première conduite à gauche et de toute la gentillesse autour de tout cela. On n’imagine pas pouvoir se lier si vite à des personnes qu’on ne connaissait pas.
5 octobre.
Je quitte cet endroit privilégié pour me rendre vers Whangarei et ensuite la Bay of Islands plus au nord encore.
Deuxième article suit dans la foulée 🙂 Pour l’intégralité des photos rendez-vous bientôt sur ma Gallerie Flickr (quand une connexion internet balaise m’aura permis de les charger)